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parti socialiste bastides
23 mars 2022

Ukraine : une guerre absurde et inquietante.

On ne le dira jamais assez, cette attaque russe sur l’Ukraine est d’une absurdité sans nom. Un mois qu’elle a démarré et déjà des milliers de morts, de blessés, des millions de femmes et d’enfants sur les routes à la recherche d’un pays d’accueil, plusieurs villes parmi les plus importantes, bombardées, dévastées, un pays gravement endommagé qui mettra des décennies à s’en remettre…

Et tout ça pour quoi ? Parce qu’un homme, un président régnant sans partage sur un immense et puissant pays, détenteur de l’arme suprême, a décidé de briser les velléités émancipatrices de son proche voisin l’Ukraine avec lequel pourtant, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, elle entretient depuis toujours des liens historiques et culturels. Une guerre fratricide en quelque sorte !

poutine


Quelle que soit l’issue du conflit, l’Europe, dans son acception la plus large, celle qui, pour reprendre l’expression du général de Gaulle s’étend de l’Atlantique à l’Oural, en sortira plus divisée que jamais. Deux camps irréductiblement opposés se regardant en chiens de faïence comme à la pire époque de la guerre froide ! Et tout cela à cause d’un despote mal éclairé qui, se croyant investi d’une mission quasi divine, s’est mis en tête de restaurer l’ancienne Union soviétique quand la Russie considérait les diverses républiques de sa périphérie comme un prolongement naturel de sa souveraineté, son indispensable glacis face aux menaces extérieures.
Quel gâchis se dit-on ! Surtout quand on pense que les deux blocs russe et occidental loin de s’opposer sont faits pour se compléter et s’enrichir mutuellement. D’un côté, l’immense territoire russe, (17 millions de km², plus de 30 fois la France) et ses énormes richesses (gaz, pétrole, minerais, bois, terres agricoles, etc.), mais relativement peu peuplé (146 millions d’habitants) et faiblement développé (PIB comparable à celui de l’Espagne). De l’autre, le bloc occidental d’une superficie trois fois inférieure (10 millions de km²), mais comprenant une marqueterie d’États riches et peuplés (500 millions d’habitants) incapables cependant de faire face à ses énormes besoins énergétiques et de matières premières (minerais, produits alimentaires…)


C’est l’évidence même, l’intérêt géostratégique de la Russie tout comme celui du monde occidental est, à plus ou moins long terme, de se rabibocher et plus encore de s’allier face aux prétentions hégémoniques du mastodonte chinois lequel, avec ses 1,4 milliard d’habitants, ne peut se désintéresser des vastes espaces sibériens encore largement sous-exploités de ses confins septentrionaux.


En attendant on se perd en conjectures. Dopés, galvanisés, exaltés par un président charismatique (véritable révélation de ce début de guerre), les Ukrainiens résistent d’une façon qui force l’admiration. Le maître du Kremlin ne s’attendait certainement pas à une telle combativité. Son projet de départ d’une guerre éclair ayant fait chou blanc, il se rabat à présent sur une stratégie moins spectaculaire en termes de résultats mais plus meurtrière et autrement plus destructrice, celle du siège et de l’étranglement progressif des principaux foyers urbains et industriels. Mais jusqu’où ira-t-il dans son effort d’anéantissement et d’escalade de la terreur ? Quelles sont ses véritables intentions ? Prendre tout le pays et le satelliser en mettant à sa tête un gouvernement fantoche  ou se contenter d’organiser la sécession des régions à majorité russophone ? L’homme est imprévisible, convaincu de sa force et de la faiblesse de ses adversaires.


Et l’Europe dans tout cela ? Un bel élan de solidarité s’est manifesté un peu partout pour venir en aide à ce peuple en souffrance et accueillir ce flot de réfugiés affluant aux frontières. De leur côté, les chefs d’Etats occidentaux, dans une rare et belle unanimité, se sont mis d’accord pour alourdir les sanctions à l’encontre de l’Etat russe et soutenir aussi loin qu’ils le peuvent l’Ukraine et son génial président, tant sur les plans militaires que diplomatiques. Mais pas au point de leur faire franchir la ligne rouge qui les ferait passer pour des belligérants ce qui ipso facto ouvrirait la porte à un possible conflit nucléaire.
Comme on le voit on n’est pas sortis de l’auberge ! 

 

Jean Chaussade.

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