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parti socialiste bastides

27 juin 2022

Le compromis, une autre manière de faire de la politique.

Quel bilan peut-on tirer de ces deux tours d’élections législatives ?

 

Compromis

D’abord cette chose étonnante et inédite, qu’en dépit d’une forme de scrutin qui ne s’y prête guère (le scrutin majoritaire si honni de certains !), toutes les familles politiques seront assez bien représentées au sein de la nouvelle assemblée.

 

Quatre blocs d’importance inégale vont en effet se partager l’hémicycle.

 

D’une part, un bloc du Centre (droit et gauche), encore très largement majoritaire (246 sièges) mais pas au point d’accéder à la fameuse barre des 289 sièges qui lui donnerait la majorité absolue. Un échec évident pour le président mais pas au point de lui ôter sa légitimité comme je l’ai entendu dire de quelques commentateurs.

Puis un bloc de gauche (Nupes) regroupant en une alliance inédite : Insoumis, Ecologistes, Socialistes, Communistes. S’il enregistre une belle percée (142 sièges), son succès reste en demi-teinte et demeure loin, très loin, des ambitions  de son leader de se voir choisi comme Premier ministre et de gouverner le pays.

Arrive ensuite le parti d’extrême droite (RN). C’est le seul vrai vainqueur de ce scrutin puisqu’il multiplie par 10 le nombre de ses élus. Mais avec ses 89 députés, on voit mal comment il pourrait à lui seul imposer ses vues à l’Exécutif.

Reste le parti de la droite classique (LR-UDI) que l’on croyait en voie de disparition après le piètre score de sa candidate à la présidentielle mais qui, bien qu’en net recul, se maintient à un niveau tel (64 pièges) que certains le voient jouer le rôle de force d’appoint de la majorité.

 

Au regard de ces résultats, nombre d’observateurs arrivent à la conclusion peu réjouissante qu’une telle assemblée, révélatrice des profondes fractures qui traversent notre pays, est vouée à l’inaction et à sa dissolution à plus ou moins brève échéance ; ça ne peut pas marcher disent-ils compte tenu des oppositions radicales et divergentes qui vont s’y manifester. C’est la cacophonie assurée quel que soit le gouvernement en place !

 

Pourtant, à y regarder de près, une telle configuration n’est que l’expression de la diversité des points de vue et de la complexité du monde. Elle devrait être de nature à satisfaire tous ceux qui sont attachés au bon fonctionnement de la démocratie. Au demeurant, elle est la norme dans la plupart des autres pays occidentaux. Que ce soit en Allemagne, en Italie ou en Espagne…, aucun groupe ne détient à lui seul la majorité absolue et doit nécessairement composer avec d’autres partis pour assurer une majorité gouvernementale à peu près stable. On nous dit que ce n’est  pas dans la culture politique de notre pays. Ce qui est vrai. Depuis des lustres, peut-être depuis toujours, la politique se joue en France sur le mode idéologique et manichéen, bloc contre bloc, détenteurs de la vérité contre les autres (qui sous-entendu ne l’ont pas). Pas de compromis possible, on s’oppose pour s’opposer, on réagit en partisan et non en esprit libre, autonome.

 

C’est précisément cela qu’il faut changer. Et c’est peut-être la chance qui s’offre aujourd’hui à notre pays, de faire de la politique autrement. Et comment cela ?

 

D’abord en se persuadant qu’aucun parti, aucun groupe politique quel qu’il soit, ne détient à lui seul le monopole du cœur ou celui de la vérité ; et qu’il faut se défaire de l’idée, assez  primaire et à vrai dire assez stupide, que son camp a toujours raison et que celui d’en face a forcément tort. En bref, se convaincre que le seul chemin possible, dans l’intérêt de tous, est celui du compromis.

 

La recherche du compromis  n’est autre que la mise en oeuvre du débat, du vrai débat, à toutes les étapes de la prise de décision. Elle se fonde sur l’échange et la confrontation permanente des idées. Chacun, à tour de rôle, expose ses arguments, lève les ambiguïtés et les malentendus, et participe, pas à pas et de plein droit, à la confection d’un accord qui même s’il ne fait pas l’unanimité, ne pourra être contesté quant à la manière dont il a été obtenu. Comme on le voit, un tout autre mode de fonctionnement que celui en vigueur sur les bancs de l’Assemblée où les groupes politiques cherchent à se neutraliser et « à faire le buzz » plutôt qu’à entrer dans un véritable dialogue constructif.

 

Une telle culture de compromis, nous en sommes convaincus, est la seule méthode vraiment efficace d’aller de l’avant et de rompre avec cette idée bien ancrée chez nombre de nos concitoyens que la France n’est pas réformable et que les politiques, quel que soit le talent de celui ou celle qui les dirige, sont vouées à l’impuissance. Mais plus encore, dans le contexte de tension sociale et de crise financière que traverse aujourd’hui le pays, elle est sans nul doute le moyen le plus sûr de sortir de ce climat d’affrontements et de violences permanent, et de ce qui pourrait conduire un jour à une crise de régime ; à plus long terme, elle est le chemin à suivre pour espérer réconcilier les Français avec leurs élus et amener ceux et celles qui aujourd’hui se désintéressent de la politique et se réfugient dans l’abstention, à retrouver le chemin des urnes.

 

Jean Chaussade, Géographe et essayiste.

Dernier ouvrage paru (juin 2022)

 : J’écris pour toi  (chez Publishroom factory)

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12 mai 2022

Soumis aux insoumis !

Dans la catégorie : Revue de Presse.  un article du canard du 12/05/2022 de Anne-Sophie Mercier.

Faure

15 avril 2022

Ne soyons pas dupes : l’extrême droite reste l’extrême droite.

Le moment est venu à chacun de prendre ses responsabilités.

 

Si grande que soit l’aversion qu’éprouvent certains d’entre vous vis-à-vis du président actuel et le souhait qu’ils ont de le voir partir soit en ne se rendant pas aux urnes ou, pire encore, en portant son bulletin pour une candidate inconnue à bien des égards et « qu’après tout on n’a jamais essayée », le moment est venu de bien mesurer les risques encourus.

 

La bête

 

Sous des oripeaux d’un programme conciliant et d’une femme aimable, souriante qui se déclare à l’écoute des Français et la seule représentante du peuple, l’Extrême droite reste l’extrême droite, c’est-à-dire un régime qui nécessairement sera amené à tourner le dos à nos valeurs les plus fondamentales et à suivre l’exemple de Poutine en Russie ou de Victor Orban en Hongrie ; autrement dit, un régime nationaliste, autoritaire, replié sur lui-même  et qui nécessairement  sera conduit à s’opposer à l’Europe telle qu’elle a été patiemment et durablement construite par nos aînés et qui, quoi qu’on en dise et quoiqu’on puisse en penser, nous a apporté le bien le plus précieux qui soit, la paix.

 

Alors chers amis, réfléchissons bien avant de déposer notre bulletin dans l’urne le 24 avril prochain. Ne soyons pas dupes, l’extrême droite reste l’extrême droite, un régime dangereux pour notre vivre ensemble !

Jean Chaussade, géographe et essayiste

 

4 avril 2022

Présidentielles : le choix entre réforme et rupture.

Même si les jeux ne sont pas encore faits, on peut d’ores et déjà dresser un bilan de ce premier tour des présidentielles 2022…

De la campagne qui s’achève, il ressort que la  gauche et la droite classiques, celles qui autrefois se relayaient au pouvoir et prétendaient, chacune à leur tour, incarner le mouvement et la volonté de réformes, ont fait faillite. A la place, ont émergé à gauche comme à droite des partis de rupture. Rupture autour de deux thèmes majeurs : la refonte des institutions de la République et une remise en cause de l’Europe telle qu’elle existe.

pslr

 

Mais si ces partis de rupture présentent entre eux bien des points communs, tout au moins sur la forme (ils se disent antisystèmes et préconisent une toute autre gouvernance), ils divergent profondément sur le fond. Alors que les uns, vieil héritage du marxisme, se déclarent internationalistes et recrutent le gros de leurs troupes dans les classes moyennes de la bourgeoisie urbaine, les seconds se déclarent souverainistes et attirent plutôt les milieux populaires des villes et des campagnes.

Subsistent ceux qui refusent cette rupture. Ils se situent au centre. Un centre qui tente de s’élargir sur ses marges, à gauche et à droite. Autrement dit, de la sociale démocratie à la droite réformiste. Ils ont en commun d’être progressistes, pragmatiques et résolument européens.

C’est par rapport à ce nouveau centre élargi que les partis traditionnels du PS et de LR devront se positionner s’ils ne veulent pas se marginaliser un peu plus par rapport à leur électorat. Le choix entre la réforme de ce qui est (et qui n’est jamais satisfaisant) et la rupture hypothétique et aventureuse avec l’ordre ancien. Pour eux, il n’y a pas d’autre alternative.

 

Jean Chaussade géographe et essayiste

 

23 mars 2022

Législatives 2022

Christophe CATHUS vient de déclarer sa candidature aux législatives de la 2ème circonscription de la Dordogne qui auront lieu en juin prochain.

 

Cathus1

 

On peut dire que c’est l’homme providentiel qui saura défendre les intérêts du Bergeracois à l’Assemblée Nationale, délaissés depuis quelques années.
Homme de terrain depuis de nombreuses années, il a œuvré pour la ville de Bergerac, suppléé loyalement selon les accords passés, une députée. Conseiller régional depuis deux mandatures où il est le référent du Grand Bergeracois, il sait écouter, entendre quels que soient les interlocuteurs et rendre compte de l’avancement des dossiers. Son objectif est le développement économique du sud Périgord. Ce qui me parait primordial.
Le choix de sa suppléance est judicieux tant par le parcours professionnel et la personnalité de Sylvie CHEVALLIER, Vice-présidente du Conseil Départemental de la Dordogne.

Jean-Louis FAGEOLLE

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23 mars 2022

Ukraine : une guerre absurde et inquietante.

On ne le dira jamais assez, cette attaque russe sur l’Ukraine est d’une absurdité sans nom. Un mois qu’elle a démarré et déjà des milliers de morts, de blessés, des millions de femmes et d’enfants sur les routes à la recherche d’un pays d’accueil, plusieurs villes parmi les plus importantes, bombardées, dévastées, un pays gravement endommagé qui mettra des décennies à s’en remettre…

Et tout ça pour quoi ? Parce qu’un homme, un président régnant sans partage sur un immense et puissant pays, détenteur de l’arme suprême, a décidé de briser les velléités émancipatrices de son proche voisin l’Ukraine avec lequel pourtant, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, elle entretient depuis toujours des liens historiques et culturels. Une guerre fratricide en quelque sorte !

poutine


Quelle que soit l’issue du conflit, l’Europe, dans son acception la plus large, celle qui, pour reprendre l’expression du général de Gaulle s’étend de l’Atlantique à l’Oural, en sortira plus divisée que jamais. Deux camps irréductiblement opposés se regardant en chiens de faïence comme à la pire époque de la guerre froide ! Et tout cela à cause d’un despote mal éclairé qui, se croyant investi d’une mission quasi divine, s’est mis en tête de restaurer l’ancienne Union soviétique quand la Russie considérait les diverses républiques de sa périphérie comme un prolongement naturel de sa souveraineté, son indispensable glacis face aux menaces extérieures.
Quel gâchis se dit-on ! Surtout quand on pense que les deux blocs russe et occidental loin de s’opposer sont faits pour se compléter et s’enrichir mutuellement. D’un côté, l’immense territoire russe, (17 millions de km², plus de 30 fois la France) et ses énormes richesses (gaz, pétrole, minerais, bois, terres agricoles, etc.), mais relativement peu peuplé (146 millions d’habitants) et faiblement développé (PIB comparable à celui de l’Espagne). De l’autre, le bloc occidental d’une superficie trois fois inférieure (10 millions de km²), mais comprenant une marqueterie d’États riches et peuplés (500 millions d’habitants) incapables cependant de faire face à ses énormes besoins énergétiques et de matières premières (minerais, produits alimentaires…)


C’est l’évidence même, l’intérêt géostratégique de la Russie tout comme celui du monde occidental est, à plus ou moins long terme, de se rabibocher et plus encore de s’allier face aux prétentions hégémoniques du mastodonte chinois lequel, avec ses 1,4 milliard d’habitants, ne peut se désintéresser des vastes espaces sibériens encore largement sous-exploités de ses confins septentrionaux.


En attendant on se perd en conjectures. Dopés, galvanisés, exaltés par un président charismatique (véritable révélation de ce début de guerre), les Ukrainiens résistent d’une façon qui force l’admiration. Le maître du Kremlin ne s’attendait certainement pas à une telle combativité. Son projet de départ d’une guerre éclair ayant fait chou blanc, il se rabat à présent sur une stratégie moins spectaculaire en termes de résultats mais plus meurtrière et autrement plus destructrice, celle du siège et de l’étranglement progressif des principaux foyers urbains et industriels. Mais jusqu’où ira-t-il dans son effort d’anéantissement et d’escalade de la terreur ? Quelles sont ses véritables intentions ? Prendre tout le pays et le satelliser en mettant à sa tête un gouvernement fantoche  ou se contenter d’organiser la sécession des régions à majorité russophone ? L’homme est imprévisible, convaincu de sa force et de la faiblesse de ses adversaires.


Et l’Europe dans tout cela ? Un bel élan de solidarité s’est manifesté un peu partout pour venir en aide à ce peuple en souffrance et accueillir ce flot de réfugiés affluant aux frontières. De leur côté, les chefs d’Etats occidentaux, dans une rare et belle unanimité, se sont mis d’accord pour alourdir les sanctions à l’encontre de l’Etat russe et soutenir aussi loin qu’ils le peuvent l’Ukraine et son génial président, tant sur les plans militaires que diplomatiques. Mais pas au point de leur faire franchir la ligne rouge qui les ferait passer pour des belligérants ce qui ipso facto ouvrirait la porte à un possible conflit nucléaire.
Comme on le voit on n’est pas sortis de l’auberge ! 

 

Jean Chaussade.

11 mars 2022

La charrue avant les bœufs.

Les 12 Candidats à la Présidence de la République sont en lice pour solliciter un mandat de 5 ans.

 

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Chaque candidat se présente en proposant un projet, un programme, certains extrêmement détaillés.

Encore une fois, quelle crédibilité, alors que, tout simplement, la future assemblée, qui vote les lois, contrôle le gouvernement,  et donc devra approuver ce projet, n’est pas encore connue et constituée !

N’est ce pas en quelque sorte mettre la charrue avant les bœufs.

Rappelons quelques articles de la constitution :

Article 5 : Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités.

Article 8 : Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.

A quel moment est-il précisé que le Président de la République élabore un projet politique, notamment aussi précis et surtout  avant de connaître sous quelle majorité, et comment il pourra le mettre en œuvre, par contre :

Article 20 : Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.

 
Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.

Article 21 : Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il assure l'exécution des lois.

 

Faut-il rappeler les épisodes de «cohabitations» pour bien distinguer ces rôles différents. On s’aperçoit assez facilement dans ces conditions qu’il est difficile, voire quasi  impossible  de définir un projet précis avant de connaître la majorité dont on disposera, les accords qu’il sera possible de passer avec les partenaires, la puissance de l’opposition et des syndicats, le contexte économique et social, l’environnement et à fortiori il est fortement improbable de pouvoir désigner par avance un gouvernement comme j’ai pu l’entendre pour certains candidats !

D’autant plus que le phénomène des primaires contribue à pervertir encore plus le système. En effet les candidats pour gagner les primaires ont tendance à présenter un premier projet dont l’objectif est de séduire au sein de leur famille politique, puis ils présenteront, qu’ils le veuillent ou non, un projet amendé dont la portée sera plus large pour séduire l’ensemble des français.

Comment dans ces conditions croire à la sincérité et à la crédibilité de tels projets. Enfin, répétons le, dans l’esprit de la cinquième république, le Président de la République assure le fonctionnement de l’État, il doit se situer bien au dessus de ça. C’est au premier ministre, chef de la majorité et à son gouvernement de   déterminer et conduire la politique de la nation.

Evidemment, on peut penser  préférable, le Président de la République nommant le Premier Ministre, qu’il y ait une certaine cohérence ou au moins compatibilité entre eux.

La première Brèche

Dans la première version de la constitution de 1958, cette cohérence était apportée naturellement. En effet, le Président de la République était  élu par un collège d’environ 80 000 notables (députés, sénateurs, conseillers généraux, membres des assemblées des territoires d’outre-mer, représentants élus des conseils municipaux. Charles de Gaulle fut le seul Président élu de cette façon, puisque il proposa ensuite en 1962 l’élection du Président au suffrage universel. Par contre, en coupant le lien entre les élus et le Président, il ouvrait une première brèche potentielle dans cette cohérence. En revanche, il offrait  à la fonction présidentielle toute la souveraineté du peuple français.

Convenons cependant  que nous touchons là à un point sensible du fonctionnement de la cinquième République.

On ne peut pas demander à un candidat à La présidence de la République de se présenter à une élection dont le seul argument serait : « je suis le meilleur pour assurer le bon fonctionnement de l’État ».

Il faut bien proposer du concret aux français qui réclament du détail, de là tout le paradoxe.

Une première conclusion s’impose : soit la constitution n’est pas suffisamment précise sur le rôle politique du Président, soit, hors cohabitation, le Président exerce un ascendant naturel, puissant et sous entendu sur le Premier Ministre, celui-ci devient un simple exécutant…pas forcément très valorisant pour lui ! Un bon fusible en sorte !

En revanche, en période de cohabitation, elle s’adapte parfaitement, ce qui a fait dire à François Mitterrand à la veille de la 1ére cohabitation : « La Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution » Cela étant, on ne devient  pas candidat à la Présidence de la République pour vivre des périodes de cohabitation ! 

Tout cela mérite d’être clarifier, Quoi que ? Les concepteurs de la constitution n’avaient ils pas cela à l’esprit dés le début ?

La solution bancale proposée : le  quinquennat à la place d’un septennat, avant les législatives pour ne pas dévaloriser la fonction présidentielle, en notant que le risque d’une majorité relative, n’est pas écarté et que le besoin du fameux article  49.3 n’est pas exclu et bien utile.

Le candidat ne devrait fixer que les grandes lignes, les grandes orientations, et une fois la majorité constituée et les accords conclus, demander au gouvernement de construire le projet politique, ce serait plus  logique, plus honnête et le risque de recours au 49.3 amoindri.

Sinon l’autre voie possible aurait été de voter pour les législatives en premier puis, la majorité constituée, c’est le peuple qui dans sa grande sagesse aurait apporté la cohérence en élisant « un Président », nous surprenant, pas moins davantage ! Ceci plus conforme à l’esprit de la constitution qui situe le Président de la République au dessus des partis. Rêvons un peu.

 

Alain Bellevergue

7 mars 2022

A quand une véritable candidature : "sociale démocrate".

Pourquoi notre parti est-il  dans  une telle  situation ? 

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Je pense qu’il n’y a plus d’offre véritablement sociale démocrate, il n’y a plus de propositions suffisamment audacieuses qui tiennent compte véritablement des réalités.

 

Il y a alors beau jeu pour que les plus intrépides d’entre nous se retournent vers Emmanuel Macron, qui reste suffisamment crédible  avec  son célèbre  « En même temps ».

 

Et pourtant, être Socialiste, être de Gauche n’empêche nullement d’être pragmatique, lucide, d’analyser les situations, de les comprendre, de savoir évoluer, de se fixer de nouveaux  objectifs et de nouveaux chemins pour les atteindre.

 

Le monde évolue, et je dirais – heureusement – il faut donc  obligatoirement aussi évoluer et s’adapter au  progrès sans remettre en cause pour cela nos valeurs : 

 

Comme les décrit si bien la charte de notre parti.

 

« La liberté et la justice, l’égalité et la citoyenneté, la fraternité et la solidarité, la laïcité et la responsabilité, l’Europe et l’internationalisme. Indissociables de la République, ces valeurs qui  inspirent les luttes et les lois sur tous les continents, guident notre action et donnent un sens à nos vies. »

 

Cette même charte, en la relisant qui dit aussi :

 

« Nous croyons au progrès. Contre les idéologies du déclin, nous avons confiance en l’avenir et dans le génie humain. Pour nous, la connaissance et la science contribuent à l’épanouissement individuel et collectif.

Que nous agissons dans le cadre de l’économie de marché.

Qu’en ce début de XXIe siècle, nous devons aussi faire preuve d’inventivité.

Que toute grande cause à toute grande étape de l’Histoire doit comprendre la marche du monde pour mettre en œuvre une politique désirable, réalisable, durable.

Parce qu’il veut la changer, le socialisme démocratique ne fait pas l’impasse sur la réalité.

Être réformiste, c’est agir pour rendre possible ce que nous pensons souhaitable….

Être socialiste, c’est donner du sens à nos choix… »

Bref réformer n’est pas remettre en cause nos valeurs, mais tout simplement s’adapter et pour la satisfaction de TOUS (C’est le but) travailleurs-clients – entrepreneurs et l'intérêt général.

Comme  disait Jean Jaurès : le Courage  c’est d’aller à l’idéal mais de comprendre le réel.

Or que nous propose le parti socialiste, la gauche en général, voire d’ailleurs les autres partis.

Un catalogue de mesures et de promesses plus ou moins démagogiques et extravagantes au financement incertain et surtout très imprécis,dont je ne suis pas sur, comme le souligne notre ami Jean, que les candidats soient eux mêmes convaincus qu’elles  soient réalisables.

Le plus lucide, paradoxalement, qui semble se démarquer est le candidat communiste Fabien Roussel qui n’hésite pas soutenir le programme nucléaire.

Comment dans ces conditions obtenir et mériter la confiance de la population.

 

NON, arrêtons de prendre le citoyen pour un idiot.

 

Nous avons suffisamment de têtes pensantes, dans nos rangs pour faire beaucoup mieux que ça.   

 

Pour bâtir un beau projet social démocrate conforme à nos valeurs et aux réalités.

Crédible – réalisable – désirable – durable.

 

Rénover la gauche, la réconcilier avec le réel, allier le concret et la "rigueur"

Oui le parti socialiste milite pour le progrès humain, et qui nie donc le contraire ?

Y aurait-il une contradiction avec le progrès technique ?

 

Les technologies évoluent.

Conduire une locomotive, actionner un aiguillage, réserver  ou contrôler un billet ne se fait plus du tout de la même façon.

Les télécommunications et la numérisation ont bouleversé les processus, il faut les revoir les simplifier.

Les contextes internationaux et économiques bousculent les organisations. Il faut donc les revoir ! C'est une nécessité ou disparaitre.

Mais pourquoi penser uniquement en «mal»  c’est aussi une occasion pour les améliorer.

Et sachons nous adapter et comme disait François Hollande notre SEUL adversaire c’est la finance. Il faut la mettre  à Notre service et conserver nos valeurs.

Ne pas nier les évidences, le nucléaire est incontournable, il faut l’intégrer et penser dés maintenant à l'étape suivante.

Ne tombons pas dans un conservatisme rétrograde et stérile et dans une opposition systématique  qui nous a mené et nous  mènerait à un nouvel échec. Un adversaire n'est pas un ennemi mais un émulateur.

Cela étant fait, il ne manque plus qu’un leader suffisamment charismatique et nous serons repartis….Mais ce sera pour la prochaine fois.   

 

Alain Bellevergue

3 mars 2022

Présidentielles : Ne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

La campagne présidentielle est à présent lancée. Et comme d’habitude, chacun y va de ses promesses. Que ce soit sur les retraites, le pouvoir d’achat, les taxes, le logement, les services publics, les impôts, etc., nos candidats ont des solutions. Avec eux aux manettes, les pauvres seront moins pauvres, les riches moins riches, les profs mieux payés, les chômeurs moins nombreux, les patrons plus conciliants, les trains seront à l’heure et la vie sera plus belle…

 

promesse

 

Mais l’histoire hélas nous apprend qu’une fois arrivés au pouvoir, rien ne se passe comme prévu. Des avancées sociales, il y en a bien et parfois même dans le sens que l’on souhaitait, mais jamais elles ne sont à la hauteur de ce que l’on espérait. Et sans remonter à Mathusalem, voyez ce qu’il advenu en 1981 avec Mitterrand, en 1995 avec Chirac, en 2007 avec Sarkozy, en 2012 avec Hollande. Ils voulaient « changer la vie », « réduire la fracture sociale », mieux répartir les richesses (« mon adversaire, c’est la finance » affirmait l’un d’eux)… ça n’a pas marché ou tout au moins pas aussi bien qu’eux-mêmes l’eussent souhaité.


Que s’est-il passé ? Pourquoi tant d’espoirs déçus et de désillusions ? Parce que nos candidats ont une fâcheuse tendance à nous faire croire que tout ce qui serait souhaitable pour le bien-être de nos compatriotes est possiblement réalisable. Tout n’est qu’une question de volonté politique assurent-ils. Sauf qu’ils sous-estiment soit par calcul soit par ignorance, la complexité du monde, autrement dit les obstacles de toute nature auxquels ils devront faire face une fois les portes du pouvoir franchies. Et parmi ces obstacles, on le sait bien, il y a les lourdeurs administratives, le contexte international et les accords, souvent par centaine, qui nous lient à l’Europe et aux autres États de la planète.
Sans parler de la question, délicate entre toute, celle de notre structurel déficit budgétaire. Comment vouloir, comme certains le proclament avec assurance, augmenter le Smic, revenir à la retraite à 60 ans, passer à la semaine de 32 heures, diminuer la facture énergétique, améliorer les services publics (hôpitaux, transports, prisons, écoles, police, pompiers…), et cela bien sûr sans augmenter les impôts ?
Mais avec quel argent ?
Rien de plus simple affirment-ils. L’argent, il suffit d’aller le chercher là où il se trouve : chez ces grands patrons qui s’en foutent plein les poches, tous ces capitalistes et autres spéculateurs du Cac 40, ces fraudeurs du fisc qui cachent leur magot en Suisse ou au Luxembourg... Plusieurs dizaines de milliards en effet ! Sauf que si des progrès ont été faits ces dernières années pour coincer quelques-uns de ces arnaqueurs de haut vol, force est de reconnaître que ce n’est pas simple et qu’il serait bien illusoire de compter sur le recouvrement de cet argent volé ou dissimulé pour renflouer les caisses de l’État.


Et la dette ? Vous y pensez à la dette ?   Presque 3000 milliards d’euros, ce n’est pas rien ! Il faudra bien se mettre à la rembourser. Que nenni disent-ils ! La dette, on peut l’effacer au moins en partie, on ne doit pas en tenir compte ! Faisons comme si elle n’existait pas. Ben voyons !
Pour d’autres, à l’origine de notre faramineux endettement, il y a le laisser-aller, la gabegie, l’argent mal réparti, les dépenses inutiles, ces dizaines de niches fiscales … Ce qui n’est évidemment pas faux. Le remède ? Dégraisser l’État. Ah la belle idée ! Et comment dégraisser l’État ? En s’attaquant à la bureaucratie, au millefeuille administratif… et en premier lieu, en réduisant drastiquement le nombre de fonctionnaires. Le nombre de fonctionnaires ! Le sujet revient à chaque fois sur le tapis. Et de combien s’il vous plaît ? De 150 voire 200000 disent certains. Et dans quels secteurs s’il vous plaît ? Question embarrassante et réponse embarrassée surtout quand ces mêmes candidats désirent voir augmenter le nombre de policiers, de professeurs, d’infirmières et de gardiens de prisons… Passons !

Et puis, il y a ceux pour qui tous nos malheurs, y compris celui de notre déficit budgétaire, viennent des autres. Les autres, ce sont les étrangers, ces migrants qui de partout et par milliers s’implantent indûment sur notre sol en profitant de notre généreux système de protection sociale. Des étrangers qui nous coûtent les yeux de la tête ! Leurs solutions ? On les connaît : fermer nos frontières, arrêter le flux migratoire, renvoyer les illégaux, rester entre nous…. Et on pourrait  ainsi récupérer des dizaines de milliards qu’on redistribuerait aux Français. Pas bien joué ça ?
Mais outre la façon quelque peu cavalière (pour ne pas dire plus) de régler le sort de ces malheureux le plus souvent poussés à l’exil, il y a le fait que ces étrangers une fois installés, loin d’être des pique-assiettes vivant à nos crochets, exercent bien souvent un job que nos compatriotes ne veulent pas faire, qu’ils payent leurs impôts comme tout bon citoyen et contribuent ainsi à enrichir notre pays …Ici comme ailleurs, il y a loin de la coupe aux lèvres !
Enfin, il y a les candidats pour qui le sujet central, celui autour duquel s’organise tout leur programme, tourne autour du changement climatique et de la sauvegarde de l’environnement. Ce qu’ils veulent, c’est ni plus ni moins que revoir l’ensemble de la gouvernance de l’État : moins de dépenses et plus de sobriété dans tous les domaines, instaurer un autre mode de vie basé sur la chasse aux gaspis, le recyclage, les circuits courts. Produire moins et consommer mieux afin de nous réconcilier avec la nature et ainsi par des mesures concrètes nous mener sur la voie d’un monde plus solidaire, plus humain, plus fraternel.

Tout cela est très louable et parfaitement compréhensible par nos concitoyens. Sauf qu’une telle transformation, qui implique un changement profond de nos comportements et de nos mentalités productivistes et consuméristes, ne peut s’inscrire qu’en toile de fond de nos préoccupations immédiates (pouvoir d’achat, retraite, logement, transports, vacances…) et dans le cadre de réformes progressives, acceptables et acceptées par la majorité de nos concitoyens. Même s’il y a urgence en la matière, dans ce domaine comme dans d’autres mais surtout dans celui-ci, il y a lieu de faire preuve de pédagogie, de trouver le bon rythme, de ne pas forcer l’allure, de ne pas brutaliser les consciences au risque de se mettre tout le monde à dos.

Tout cela pour dire, qu’il faut se méfier des beaux parleurs, des discoureurs qui nous promettent monts et merveilles. Qu’ils veuillent nous faire rêver ? Pourquoi pas mais pas trop. Pas au point de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Même en politique, il faut savoir raison garder !

Jean Chaussade

 

 

28 février 2022

Socialiste.

Je suis Socialiste depuis l’âge de 17 ans et j’en ai 84.

Et quoi qu’il arrive, je le resterai. Pourquoi ? Cela tient en deux mots : HUMANISTE et VALEURS.
L’Humanisme, c’est l’amour et le respect de l’autre, quelles que soient ses origines, sa race et la couleur de sa peau.
Les Valeurs, ce sont celles que nous ont inculquées nos grands anciens et que l’on retrouve dans l’article 1 de la déclaration de principe du Parti Socialiste :  « Etre socialiste, c’est ne pas se satisfaire du monde tel qu’il est, c’est vouloir changer la société. L’idée socialiste relève à la fois d’une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure. Le but de l’action socialiste est l’émancipation complète de la personne humaine ».

 

arton2812

 

Ceci étant posé et les grands principes étant définis, cela ne veut pas dire qu’il faille se satisfaire de toutes les situations et dire amen à tout ce que décident et réalisent ceux qui dirigent notre Parti.
C’est ainsi que je ne peux pas dire que ce qu’il est actuellement devenu me comble de joie, bien loin de là.


Revenons légèrement en arrière et parlons tout d’abord de François Hollande. Son règne ne fut certes pas parfait mais de là à le vouer aux gémonies. Tout d’abord, j’aurais aimé que ceux qui ont pris la relève à la tête du Parti établissent un bilan honnête de son quinquennat. Je veux bien admettre que la communication, et j’en parle en connaissance de cause, n’était pas ce que nous étions en droit d’attendre et je pense que c’est surtout dans ce domaine qu’il faut rechercher les principales raisons de son impopularité. Cela étant, il avait notamment proposé aux français 60 promesses pour les cinq années à venir et il en a tout de même tenu 58 (la liste en est à la disposition de tous). Par ailleurs les résultats de certaines des mesures qu’il a prise les trois dernières années ont profité à son successeur. J’eus aimé que nos dirigeants actuels portent au moins cela à son crédit.

Je suis persuadé qu’un grand Parti quel qu’il soit, se doit d’être dirigé par un homme (ou une femme) d’envergure. Or si nous prenons la liste de ceux qui ont un représentant (ou une représentante) pour les élections présidentielles à venir, je cherche vainement l’oiseau rare (il n’y a pas de féminin à oiseau, désolé). Même s’il est loin d’être ma tasse de thé, je ne vois vraiment que Macron qui rentre dans cette catégorie. Quant à nous, choisir une candidate, certes sympathique et qui a honorablement dirigé la Capitale mais sans autre passé politique, sans popularité nationale, qui plafonne chaque jour à 2% dans les sondages, ce n’est vraiment pas très sérieux. Mais qui alors, me direz-vous ? Le problème est qu’il fallait piocher dans les troupes du précédent Président où les compétences ne manquaient pas (Fabius, Jospin, Cazeneuve, surtout Cazeneuve que nous avions eu l’occasion d’écouter à Périgueux et qui nous avait unanimement fait forte impression, je ne pense pas qu’il serait actuellement à 2 % ).

J’en terminerai à nouveau avec la Communication. Olivier Faure est un homme de qualité dont je respecte l’honnêteté et l’intelligence. Puis-je me permettre d’ajouter que ce n’est pas tout à fait le cas de son charisme et qu’il en est de même pour ses principaux collaborateurs que l’on aimerait voir plus souvent dans les nombreux débats qui fleurissent sur les « étranges lucarnes ». (j’ai demandé à certains de mes militants de me citer au moins cinq membres du « National », le meilleur en a trouvé quatre…).

Enfin, pour terminer cette séquence « récriminations », nous attendons toujours, dans les sections, que l’on nous demande autre chose que de distribuer des tracts et coller des affiches. Il y a des forces vives en dehors de la Capitale auxquelles on pourrait demander leurs avis ou travailler sur de multiples sujets.

J’ai connu de nombreux « trous d’air » avec mon Parti et je ne l’ai jamais quitté, attendant de meilleurs moments qui finissaient toujours par arriver. Je ne le quitterai que si l’on me le demande (poliment).

Alain HEILLES , Secrétaire de la Section Lalinde Le Buisson

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