Présidentielle.
Pardonnez-moi si je me trompe, mais cette campagne pour les élections présidentielles tourne à la farce, ou à la gaudriole ou au « stand up » de chacun (e) des candidat(es).
Il fut un temps, ou pour ce genre d’exhibition, les Partis Politiques désignaient un homme (plus rarement une femme) sortis du lot, ayant pignon sur rue, ayant fait ses preuves après avoir gravi tous les échelons électoraux, compétent (plus ou moins) charismatique, bon orateur, bref le meilleur d’entre eux qui horripilait, et pour cause, celles ou ceux qui n’avaient surtout pas l’intention de voter pour lui (ok, pour lui ou pour elle).
De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, on aimait ou on n’aimait pas mais au moins on leur reconnaissait la stature d’un Chef D’Etat.
Je suis bien loin d’être macroniste (je suis socialiste), mais je reconnais les qualités incontestables du bonhomme. Le discours du futur chef de l’Europe, bien qu’un peu longuet, avait tout de même de l’allure et de la consistance. Et en face, qu’avons-nous :
Une ancienne fasciste reconvertie en nouvelle fasciste dont la seule nouvelle qualité est d’avoir compris que plus elle se tairait et plus elle aurait quelques chances de monter dans les sondages.
Un ultra fasciste sorti du néant (et qui y retournera certainement) obsédé essentiellement par le Grand Remplacement (tout les français deviendront islamistes (et fascistes). Un homme pourtant charmant, au facies avenant et au verbe bienveillant.
Une moitié fasciste, ex républicaine revenu à ses premières amours pour se faire élire, piètre oratrice mais rompue sous le harnais de la droite, très droite, sûre d’elle, vraisemblablement la plus dangereuse du lot.
A contrario, le suivant est un excellent tribun. Mais quelque peu malotru, sûr de lui, lui aussi, mais définitivement condamné aux places d’honneur (si l’on veut). On peut toujours penser que ce serait amusant de l’imaginer à une réunion du G7 ou 20 ou autant qu’en veut, mais n’allons pas plus loin.
Un autre qui n’est pas mauvais orateur, plutôt bon même, qui « se la pête » un peu, qui ne manque pas d’idées mais qui ont malheureusement tendance à aller trop souvent dans le même sens. Et puis son Parti (si l’on peut dire) n’est pas du style un pour tous et tous pour un.
Enfin la dernière, plutôt sympathique mais un peu godiche, familière du jeu des sept erreurs (elle en ait déjà à quatre) dont on se demande avec un peu de condescendance si son Parti n’avait rien de meilleur, mais vraiment rien de meilleur dans ses tiroirs. Elle va apporter 5 ou 6% de voix au Parti de Blum et Jaurès, ce qui n’est pas une mince performance.
Et je vous fais la grâce de passer sur le bataillon des 1% malgré le pittoresque et la ténacité de certains d’entre eux et d’elles.
Ben mon cousin, c’est pas bien rassurant tout ça !
Alain HEILLES